Tu rigoles des genoux !
Ce matin, j'ai éclairé la matinée d'un interne en stage chez mon médecin généraliste.
Tout à commencé il y a dix jours, lors d'un entraînement de rugby. Il faisait beau, le sol était dur, sale temps pour les genoux au moment du plaquage... mais rien de bien grave. Les jours suivants, ça commence à gonfler légèrement, et puis de plus en plus, jusqu'à ce que je ne puisse plus plier la jambe tellement la peau du genou était tendue (un peu comme ce lion du désert qui a la peau si tendue, que lorsqu'il ferme l'œil, il ouvre son trou du c..!). Assez attendu, il faut aller consulter.
Lundi matin, 9h30, cinq personnes (âgées) dans la salle d'attente. 11H45, c'est mon tour !
Je raconte mon histoire, et déjà, je voyais dans l'œil du stagiaire une petite lumière qui se rallumait après 2 heures de commérage. Il y allait avoir de l'action. Pris d'une excitation soudaine, le stagiaire s'écrie : « on ponctionne ! ». Mais l'intensité du moment est vite retombée lorsque le médecin titulaire a dit : « je ne pratique pas ce genre d'intervention. ». Le stagiaire s'est retourné vers moi en haussant les épaules d'un air de dire « désolé ». Désolé pour lui, pour moi ? Peu importe. Mais mon médecin traitant n'est pas un être insensible, devant la triste mine de son assistant (qui vient quand même de se taper un paquet de grand-mères), il finit par lâcher : « bon, je dois avoir un kit dans mes tiroirs ». La frénésie du stagiaire est vite revenue : « Vous avez des compresses, un champs opératoire, un tube pour les analyses, ... ». 40cc plus tard, l'élève du Dr House établissait toutes les théories possibles : « le liquide est clair, il ne doit pas y avoir de fracture de la rotule... ». Il me prescrit anti-inflammatoire et radio du genou, mais déjà ses épaules s'affaissaient... ils restaient encore cinq grand-mères dans la salle d'attente.
Monsieurdesfriches
Dans la même famille, on trouve aussi :
Mathilde :
et Martin (en voie de guérison) :